Le temps a passé, depuis la fin du Seigneur des Ténèbres. Une certaine tranquillité est revenue dans le Monde entier. Les familles vivent enfin dans la joie et la paix. Bien sûr, tous les jours, il y a des morts. Mais ces personnes sont âgées, et ont déjà eu une longue et belle vie bien remplie. Et elles savent qu’elles laissent la place à des nouvelles générations, le cœur tranquille. Tout le monde est heureux. Les parents n’ont plus peur de laisser leurs enfants sortir tout seul dehors. Les mères de familles peuvent aller faire leurs courses sans avoir peur. Certes, il reste ceux qui vivent dans la misère, ou qui sont pauvres. Mais en général, la tranquillité est revenue. Certes, des années plus tard, encore bien peu de personnes n’osent prononcer le nom de « Vous-Savez-Qui ». Même mort, et pour de bon cette fois-ci, ce dernier continue d’inspirer la terreur. Car les familles qui ont perdu des êtres qui leurs étaient chers, se souviennent de cette terrible guerre. De la dernière bataille. Ceux qui étaient présents n’ont pas oubliés… Prenez une famille au hasard : vous pouvez être sûr qu’elle a subi au moins une perte. La vie a repris son cours normal, sa paisiblité, mais cette période sombre reste dans les mémoires de tous. Des cœurs noirs la regrettent, et d’autres ne souhaitent qu’une chose : oublier, et tourner la page. Mais rares sont les personnes qui savent que « Celui-Dont-On-Ne-Doit-Pas-Prononcer-Le-Nom » a eu deux fils. Même lui, n’était au courant que pour un. Ce sont deux garçons, qui entameront à présent à la rentrée, leur septième année. Mais ils n’ont rien en commun, physiquement, si ce n’est leur beauté étonnante, noire, malveillante presque. L’un ressemble à sa mère, l’autre à son père, lorsqu’il était encore « Tom Elvis Jedusor ». Mais personne n’a fait le lien. Personne ne sait, à part la directrice, Andromeda Tonks, qui est la sœur de Bellatrix, que Tom Volder et William Vilser sont les fils de Lord Voldemort. En effet, la mangemorte l’avait prévenue, pour qu’elle veille sur eux, si elle mourrait. Mais même la directrice ne se doute pas que le cauchemar noir pourrait recommencer...

Il tenait une enveloppe entre ses mains. Jaunie par le temps, sans aucune adresse écrite dessus. Comme si la personne qui l'avait envoyé, l'avait donné en mains propres. Tom l'observait. Il aurait tant voulu l'ouvrir, voir ce qu'elle contenait... Car pour peser aussi lourd, elle devait forcément contenir quelque chose. Ses doigts tripotaient l'enveloppe, presque nerveusement. Et soudain... Son doigt parvint à relever un bout de l'entrée de l'enveloppe. Il manqua de la lâcher, tellement il était étonné. Sentant l'excitation l'envahir, et la soif de savoir le dévorer, il alla ouvrir avec précautions l'enveloppe, et plongea sa main dedans, y prenant ce qui s'y trouvait. Lorsqu'il la ressortit, pleins de petits serpents vivants s'étaient enroulés autour de sa main... Il sentit une sueur froide dans son dos, et agita la main pour tenter de s'en débarrasser, avant que l'un d'eux ne le morde. Mais il avait beau agiter la main, ou donner des ordres en Fourchelang, les animaux ne cessaient au contraire de s'enrouler davantage autour de sa main, et il vit avec horreur l'un commencer à remonter son bras. Un frisson d'effroi le traversant, il s'éveilla en sursaut, le cœur battant, le souffle court, et des sueurs froides dans le dos. Il ouvrit les yeux. Son regard se porta alors sur sa main, que la pleine lune éclairait doucement de ses rayons argentés, et le soulagement l'envahit en voyant que les serpents avaient disparus. Non pas qu'il détestait ces bêtes. Mais elles avaient beau être l'emblème de sa maison, il savait bien qu'une seule de leur piqûre suffisait à tuer...

Forçant son rythme cardiaque à se calmer, il songea à ce rêve des plus étranges. Cette lettre lui évoquait des souvenirs lointains. Il força sa mémoire à se rappeler et... Il sentit son cœur repartir au galop, lorsque ça lui revint. C'était à l'orphelinat. Il venait d'avoir sa lettre de Poudlard, avait fait ses achats pour son année, et était sur le point de quitter l'orphelinat lorsque la dame de l'orphelinat lui avait donné cette lettre, en lui disant que c'était un homme qui était venu la lui donner, pour qu'elle la lui transmette, s'il était un jour admis dans une certaine école appelée "Poudlard". Étonné, Tom avait voulu l'ouvrir, et n'y était parvenu sous aucun moyens. Ciseaux, cutter, ... Rien n'avait pu ouvrir cette lettre. Et devant partir sous peine de rater son train, il l'avait glissé dans l'un de ses livres, et ne l'avait plus jamais ressortie, l'ayant oubliée...

Oui, tout lui revenait à présent. Il se demanda s'il avait toujours cette lettre, et se levant silencieusement, il saisit sa baguette, et l'alluma grâce à un "Lumos". Puis il se glissa près de son sac. Si le livre était toujours là... Il se souvenait du titre : "L'Histoire de Poudlard". Il l'avait trouvé dans une petite boutique de livres, sur le chemin du traverse... Ou l'allée des Embrumes ? C'était trop lointain pour qu'il ne se souvienne de tous les détails. Il avait juste voulu se renseigner sur sa futur école, à l'époque, et avait usé du reste de la bourse qui lui avait été accordé à l'époque pour acheter ses fournitures scolaires, robes, et autres, en achetant ce gros livre... Qu'il n'avait jamais continué de lire à Poudlard, par la suite. Était-il donc resté au fond de son sac durant toutes ses années ?... Il s'approcha justement de ce sac, et en sortit toutes ses affaires. Et comme dans son rêve, l'excitation l'envahit à nouveau, lorsqu'il aperçut le livre poussiéreux, tout au fond de son sac, sous une pile de vêtements usés. Il eut un sourire, et s'en empara. Ne voulant pas crier victoire trop vite, il souffla sur la couverture du livre, et fit s'envoler la poussière, qui le fit tousser légèrement. Vérifiant d'un regard que les quatre autres Serpentards, avec qui il partageait son dortoir, dormaient, il retourna dans son lit, le livre à la main. Et c'est le cœur battant, qu'il alla caresser doucement la première de couverture, et ouvrir à la première page. Il trouva alors, dans le rabat du livre, l'enveloppe. Cette même enveloppe dont il venait de rêver. Le papier en était tout aussi jaunit, sinon plus, et il la prit dans ses mains avec précaution, comme dans son rêve. Puis, il tenta de l'ouvrir... Et ce fut un échec. Il fit une légère grimace, et songea soudain à sa baguette magique... Il la pointa alors sur l'enveloppe, et prit d'une idée folle, il murmura en Fourchelang :

- Ouvres-toi.

Et c'est avec un sourire narquois, et surtout victorieux sur les lèvres, qu'il vit l'enveloppe s'élever dans les airs, et se mettre à projeter une faible lumière verte, fluorescente. Et quelque chose en sortit alors...

Ce n'était pas des serpents - encore heureux - et il regarda l'enveloppe à présent vide retomber sur son lit, tandis que son contenu, apparemment une lettre, venait se placer entre ses mains. Délicatement, il l'ouvrit alors, et se mit à lire...

Citation :

Mon fils,

Si tu reçois cette lettre, c’est qu’à cet instant, je suis mort. Moi, Tom Elvis Jedusor, plus connu sous le nom de Lord Voldemort, seigneur des Ténèbres, aurait trouvé la mort. Pourtant, cela serait presque impossible, à moins que mes Horcruxes n’aient été détruits… Chose qui me semble inconcevable, mais pas impossible. Et une seule personne aurait pu y parvenir, avec l’aide d’Albus Dumbledore… : Harry Potter. Si je puis te donner un conseil, méfies-toi de lui et de sa famille, s’il aurait par hasard réussit à me survivre, et eut des descendants.
Si cela est arrivé, je veux que tu me venges, toi mon fils. Venges ton père. Prends le pouvoir, et suis mes traces. J’ai exploré des branches très avancées de la magie noire, j’ai entrepris diverses expériences, et repoussé les limites de la magie plus loin peut être que personne avant moi. Il n'y a pas de bien ni de mal, saches-le. Il n'y a que le pouvoir, et ceux qui sont trop faibles pour le rechercher. Et si tu lis cette lettre, c’est que tu es assez fort pour prendre ce pouvoir. Suis mes traces, et deviens le nouveau Seigneur des Ténèbres. Méfies-toi de la mort, car rien n’est pire qu’elle, j’en suis convaincu. Et surtout, ne laisses pas l’amour envahir ton cœur. L’amour est pour les faibles, les lâches. Il ne t’amènera qu’à la défaite, à la mort, et te rendra dépendant de lui. Il te brisera. Laisses les autres t’aimer, ils ne t’en seront que plus fidèle. Mais ne laisses pas ton cœur s’envenimer d’un tel poison. Prends l'exemple de ta mère. Bellatrix m’aimait, et ça a fait d’elle l’une de mes plus fidèles serviteurs, malgré ses quelques échecs, ces derniers temps. Cependant, elle m’a toujours été très utile.
Une dernière chose : n’ais pitié de personne. La pitié, tout comme l’amour, est pour les faibles. Laisses-leur ça.
Sur ces derniers mots, je te laisse.

Ton père,
Lord Voldemort

Tom, qui avait dévoré la lettre des yeux, se sentait tout chose. Un doute vint alors l'envahir. Était-il réellement le fils de Lord Voldemort, et de Bellatrix Black ? Il songea alors au fait qu'il parlait Fourchelang. N'était-ce pas une preuve qu'il était bel et bien le fils de Lord Voldemort, puisqu'ils parlaient tout les deux Fourchelang ? Mais... William aussi, le parlait. Tom relut la lettre, sentant la fierté le saisir. Il était le fils de Lord Voldemort, l'un des plus grands sorciers de tous les temps. Un grand mage noir, certes, mais la magie noire ne l'avait jamais dérangé. Bien au contraire, il avait toujours été un peu attiré, fasciné même, par ce côté sombre de la magie. Des projets d'avenirs se montraient déjà à lui. Lui qui n'avait jamais su ce qu'il aurait souhaité faire plus tard, voyait soudain s'ouvrir à lui, un nouvel horizon remplis de promesses... Quand à William, il tenterait de l'interroger sur ses origines. Peut être étaient-ils des cousins éloignés ou autres. Car en tout cas, Voldemort n'avait qu'un héritier, à ses yeux : lui-même, Tom Volder. Et il allait reprendre les traces de son père. Mais avant, s'imposaient des recherches sur sa famile....

Tom s'empara de l'enveloppe, et y remit la lettre dedans. Puis, il alla la cacher dans son livre, qu'il remit dans sa valise, au-dessus des autres affaires. Un sourire narcissique sur les lèvres, il alla alors se recoucher. Cette fois-ci, ses rêves furent remplis d'espoirs, de gloire, de grandeurs, de voyages et d'aventures. Bientôt, un nouveau Lord naîtrait...